Afis Ayinde Oladosu est professeur au Département d’études arabes et islamiques de l’université d’Ibadan. Il est compétent en études arabes et islamiques, au sens large. Avant sa promotion au rang de professeur à l’Université d’Ibadan en 2011, Afis avait remporté de nombreuses bourses internationales. Il est ancien étudiant du programme Fulbright Scholar, chercheur et boursier Bill Gates, African Scholar Program, de l’Université du Massachusetts, Amherst, États-Unis et professeur invité à l’Université islamique internationale de Malaisie, Kuala Lumpur. Il a récemment terminé son congé sabbatique à l’université du Ghana. Il a collaboré à/présenté des articles dans de nombreuses conférences/séminaires internationaux sur les études arabes et islamiques aux États-Unis, en Malaisie, en Arabie Saoudite, au Royaume-Uni et à Hong Kong, entre autres. Il a été examinateur externe et évaluateur des promotions de professeurs de l’Université du Ghana, de l’Université d’Ilorin, de l’Uuniversité d’État de Kwara et de l’Université islamique internationale de Malaisie (IIUM), à Kuala Lumpur. Il est membre de nombreuses sociétés savantes, dont l’Académie nigériane des lettres (NAL) et l’Association des traducteurs professionnels de l’anglais-arabe dans les universités (APETAU).
Résumé: « Ces perles ne doivent pas périr » – Les collections de manuscrits arabes d’Ibadan et la nécessité de préserver l’histoire africaine (islamique)
En 2001, Baba Yunus Muhammad, soutenu par le regretté John Hunwick, historien africain de renom, a produit un catalogue des collections de manuscrits arabes disponibles à la bibliothèque de l’Université d’Ibadan (Nigeria). Selon lui, la production de ce catalogue était devenue nécessaire parce que, entre autres raisons, la plupart des collections n’avaient pas bénéficié de la part des chercheurs de l’attention méritée. Mais près de deux décennies après la publication de Fihris Makhtūţāt Maktabat Jāmiaʻh Ibādan, les collections, incontestablement parmi les plus importantes et les plus riches de la sous-région ouest-africaine, continuent de souffrir de négligence. Cet article met donc en lumière et examine les menaces qui pèsent actuellement sur ce manuscrit et d’autres manuscrits rares, écrits en arabe ou en alphabet ajami, dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. Il donne un aperçu des riches collections de la bibliothèque de l’université d’Ibadan en explorant les thèmes historiques et islamiques du manuscrit numéro 62/83 portant le titre Sirāj al-Ikhwān par Uthmān b. Muhammad b. Fūdī. Notre article se conclut en appelant à une collaboration urgente entre les parties prenantes à la préservation et à la numérisation de ces manuscrits, dans le cadre d’une stratégie de préservation des sources originales de l’histoire africaine et islamique de la période médiévale et du début des temps modernes.